House est allongé. Il ouvre les yeux. Il est dans un endroit inconnu, le sol jonché de canettes vides et d’aiguilles suspectes. Il voit un homme allongé, inerte.
House : Hé !
House se redresse et rampe jusqu’à l’homme. Il lui prend le pouls.
Kutner : Vous fatiguez pas. Il est mort.
House regarde Kutner, étonné.
House : Ouais. Vous aussi vous êtes mort.
Kutner (mâchant son chewing-gum) : Mais pas l’feu.
House regarde sous lui. On voit un brasier sous les planches de bois.
Lancement du générique.
House est toujours assis, contre le mur, et Kutner debout, mâchant un chewing-gum.
Kutner : Vous devriez vous l’ver et chercher le plus court chemin vers la sortie.
House : J’ai un peu d’mal à savoir si j’suis assis ou debout. Mais la question intéressante c’est pourquoi j’fais une hallu sur mon ancien employé qui s’était tiré une balle dans la tête la dernière fois que j’l’ai vu et pas sur une créature… plus excitante. J’peux savoir c’que vous faites là ?
Kutner a enlevé son chewing-gum de sa bouche pendant que House parlait.
Kutner : Et l’mort ? C’est qui ? Vous l’connaissez d’où ?
Kutner colle son chewing-gum sous la chaussure du mort. La caméra avance sur le visage.
Flashback
La personne morte est en consultation avec le docteur House.
Le patient : J’ai eu un accident d’voiture y’a un mois.
House : Et moi j’ai gagné une compèt’ de natation au lycée. A vous.
Le patient : Y’a un moment que j’ai plus d’antidouleur et j’ai eu une fracture orbitale, ça met un temps fou à guérir et…
House : Torse-nu.
Le patient : Mon œil est plus haut.
House : Ce type de fracture me dit qu’vous vous êtes mangé le pare-brise et que votre thorax s’est mangé le volant. Les antidouleurs peuvent réduire la fréquence cardiaque alors à moins que vous vouliez que j’vous tue, torse-nu. J’aimerais vous ausculter le cœur.
Le patient enlève sa cravate et déboutonne sa chemise. House est de dos.
House : J’voudrais aussi voir le collier d’brûlures que vous avez sur les clavicules.
House se retourne.
Le patient : Comment vous l’savez ?
House : L’allergie à la codéine que vous avez signalée à l’infirmière. Ça revient à dire filez moi c’qu’il y’a de plus puissant, c’est très raccord avec votre costard de « J’ai connu des jours meilleurs dans la vie ». Les deux brûlures sur les doigts parce que vous avez piqué du nez une clope à la main alors pourquoi pas avec une clope au bec ? C’est pas ma faute si vos médecins sont des crétins.
Le patient reprend sa veste et va en direction de la sortie.
House : Attendez, attendez.
Le patient se stoppe.
House : En voilà des ecchymoses péri-ombilicales.
House regarde les ecchymoses que le patient a autour du nombril.
House : Finalement c’est pas impossible que vous l’ayez votre cam.
Changement de scène, toujours dans le passé
House est dans le bureau de l’équipe avec Adams, Park et Taub.
House : Un signe de Cullen. Mais à l’échographie on voit autant de sang que d’air. Alors, je sais c’que vous pensez. C’est une pancréatite hémorragique. Mais moi aussi je sais c’que j’pense. Ça n’expliquerait pas le pneumopéritoine.
Tout en parlant House distribue les dossiers à son équipe.
Adams : Vous avez pris un nouveau cas ?
Park : Vous avez fait l’écho vous-même ?
House : Bah j’ai vu que j’pouvais aider un homme en détresse et instinctivement j’ai… oh non, ça ça a dû être l’instinct de quelqu’un d’autre.
Taub : Wilson va mourir, votre contrôleur judiciaire va s’pointer d’une minute à l’autre je sais pas comment… comment vous pouvez être de si bonne humeur ?
House : Le cercle des poètes disparus ça vous dit rien ? Carpe Diem.
Adams : La présence d’air dans l’abdomen pourrait être liée à bla bla blaa bla…
Taub : Bla bla bla… Bla bla.
Park : Bla ! Bla bla.
Retour dans le présent
Kutner est toujours avec House. Kutner regarde House, interrogateur.
House : La médecine n’intéresse personne il a un ulcère perforé il suffit de faire une laparotomie pour localiser l’trou et réparer les dégâts.
Kutner : Vous avez pas répondu à la question d’l’équipe.
House : C’est très bizarre en effet d’habitude quand j’parle à mes employés j’prête serrement relié à un détecteur de mensonge.
Kutner : Au lieu d’passer cinq mois avec Wilson vous alliez direct en prison. C’était si épatant ?
House : C’est évident qu’j’avais un plan.
Kutner : C’est évident qu’c’est évident qu’vous aviez un plan mais la question intéressante c’est pourquoi vous avez rien dit à l’équipe ? J’crois qu’au fond d’vous vous saviez depuis le début que … Ce plan allait capoter.
Flashback
Foreman est dans son bureau et essaye de réparer une table bancale. House arrive.
House : Il faut que j’vous parle.
Foreman : J’suis occupé, appelez mon bureau.
House : Ah vous avez raison. C’est vrai qu’les tables bancales ne retrouvent pas leur stabilité toute seule.
House sort son téléphone portable et compose un numéro. Le téléphone du bureau de Foreman sonne. Foreman décroche.
House (au téléphone) : Il faut que j’vous parle.
Foreman raccroche et House également. Foreman se tourne vers House.
House : Merci d’me recevoir. Mon équipe a huit cas entre la vie et la mort et ils attendent que je donne mon accord ou pas.
Foreman (qui commence à partir de son bureau) : C’est différent de d’habitude ?
House (qui lui emboîte le pas) : Bah en l’occurrence oui. Vous allez dire à la commission des libérations que je dois prendre les huit. Que je suis le seul à pouvoir les sauver et que si j’m’absente les cinq prochains mois il y a huit personnes qui vont claquer.
Foreman : Vous m’demandez d’commettre un parjure ?
House : Oh tout d’suite ce petit regard noir ! Oh pardon. Surtout qu’il parait qu’y’a rien d’petit quand c’est noir. A part votre phallus c’est clair. (En marchant ils sont arrivés à l’ascenseur). Enfin vous croyez qu’j’ai défoncé c’plafond d’façon intentionnelle ? C’est une blague qui a mal tourné c’est tout. Prenez ma paie, attaquez-moi…
Foreman : Ils auraient pu alourdir votre peine de deux ans avec cet acte de vandalisme, c’est un miracle que la commission soit restée sur six mois.
House : De toute façon j’irais en prison. J’aurais pas l’choix. J’l’a paierais ma dette, mais je veux pas que Wilson aie à en pâtir. Allez, soyez un ami.
Foreman : D’accord. Mais vous prenez tous les cas qui se présentent. Sans faire d’exception.
House acquiesce, Foreman va dans l’ascenseur et House part de son côté. Le Kutner du présent est dans le décor du passé. Idem pour House.
Kutner : Soyez un ami ?
House : Combien j’ai de doigts derrière mon dos ?
House montre trois doigts derrière son dos.
House : Oui j’en ai trois et vous l’savez forcément puisque vous savez tout c’que j’sais. Tout c’que mon cerveau fracassé par la drogue a pu imprimer, y compris qu’en effet j’ai dit « Soyez un ami ».
Kutner : C’est pas que vous ayez dit ça le plus important, là encore c’est pourquoi ? En fait vous saviez que vous auriez besoin d’un ami. Dans l’fond vous saviez que même si ce plan s’présentait bien, il ne marcherait pas. Et là j’aimerais comprendre pourquoi vous restez assis par terre au lieu d’aller vers la sortie.
Retour au présent
House est toujours assis par terre et Kutner est agenouillé près de lui.
Kutner : J’crois qu’on a compris pourquoi j’suis là. Pourquoi c’est votre ami qui s’est suicidé que vous voyez.
Présent parallèle : Wilson
La scène se déroule au même moment mais dans le bureau de Wilson, avec un médecin inconnu.
Wilson : Il va vous appeler deux fois par jour et vous aurez sa femme deux fois par jour qui voudrait être sûre d’avoir compris c’que vous avez dit à son mari. Et elle n’aura pas compris puisqu’il n’avait pas compris.
Le médecin : Vous devriez peut être le confier à Connors.
Wilson ricane.
Foreman entre.
Foreman : Où est House ?
Wilson : Je n’sais pas et j’m’en fiche. Je travaille.
Foreman fait signe à Wilson. Celui-ci lève les yeux au ciel et se lève.
Wilson : Excusez-moi.
Il sort avec Foreman et referme la porte de son bureau.
Foreman : On a aucune nouvelle de lui, ça fait deux jours qu’il a disparu.
Wilson : A mon avis il est en bonne compagnie quelque part, la dernière fois qu’il est allé en prison il a explosé son compte.
Foreman : La dernière fois il savait qu’il vous retrouverait à sa sortie.
Wilson : Vous craignez quoi ? Un acte stupide ?
Foreman : Disons que stupide est l’option la moins inquiétante.
Retour dans le présent de House
House est toujours assis, Kutner debout à côté.
Kutner : Pourquoi vous voulez vous tuer ?
House : Bah j’en ai une de raison. J’peux même pas m’défoncer sans qu’un abruti surgisse pour m’dire que j’ai besoin d’un psy d’urgence. J’crois qu’le calcul est simple, y’a pas à s’arracher la tête. J’vais aller en prison, j’vais perdre mon job, mon meilleur ami… C’est pas suffisant ?
Kutner : C’est à ça qu’ça s’résume c’que vous êtes ? Un médecin et l’ami d’Wilson ?
House : Et j’suis aussi un formidable baryton. Foutez l’camp.
Kutner : Même avec votre inconscient vous êtes fuyant.
Kutner s’approche de House et s’assoit à côté de lui.
Kutner : La mort c’est pas intéressant. Vous, vous n’existez que pour c’qui est intéressant. Les énigmes, les idées, les analyses… La mort c’est tout sauf une énigme captivante. C’est le néant éternel. Mais vous n’trouvez plus d’intérêt à la vie.
Kutner disparait et Amber arrive à sa place.
Amber : Arrêtez d’faire l’idiot.
House : Euh, j’peux r’prendre Kutner à la place ?
Amber : Combien de temps j’dois supporter ces jérémiades ?
House : Comment ça s’passe en enfer ? C’est l’humidité l’problème majeur ?
Amber : Comment s’est déroulé le suivi médical de cet homme ?
House : Pourquoi ?
Amber : Justement. Pourquoi je fais, enfin, vous. Pourquoi vous faites une fixation sur ce cas ? Nous pensons évidemment qu’c’est à cause de ça qu’on reste assis dans un immeuble en flamme.
House : Il a fait un arrêt.
Flashback
On voit House qui entre dans la chambre du patient alors que Taub, Park et Adams tentent de le maintenir en vie.
Adams : Ça doit v’nir d’un caillot dans les poumons. Faut l’emmener au bloc.
Park : Pas l’temps ! La SAO2 est en chute il faut pratiquer l’embolectomie ici !
Adams : L’oxygénation va être encore plus dure avec un cathéter dans l’cœur. Il s’ra mort avant la fin d’l’intervention !
Pendant ce temps, House fouille dans les tiroirs de la chambre.
Taub : House on attend les ordres !
House prend une seringue, met un liquide dedans, écarte Adams et s’approche du patient.
Adams : Qu’est-ce que vous faites ?
House injecte le produit.
Adams : Qu’est-ce que vous lui avez donné ?
House : Cinq, quatre, trois, deux…
Le patient se réveille et pousse un cri. Il se débat pendant que Taub, Adams et Park essaient de le contrôler.
House : De l’analoxone. On aurait dû être un peu plus méfiants quand sa cousine blanche de la schnouf lui a rendu visite. L’héroïne a déclenché une détresse respiratoire, l’analoxone a fermé les récepteurs c’qui vous a mis en détresse.
Le patient : J’arrêterais jamais la drogue ! C’est la réalité qui est abjecte.
L’Amber du présent est dans le décor du passé. Idem pour House.
Amber (ricanant) : Non.
House : Vous croyez que j’mentirais ? A mon inconscient ?
Amber : Comme tout le monde et vous êtes comme tout le monde que ça vous plaise ou non.
House : C’est exactement c’qu’il a dit.
Amber : Pas à ce moment-là et pas comme ça. Ce gars est en crise sous l’effet d’analoxone il ne peut pas raisonner d’façon rationnelle mais vous l’présentez comme ça, pourquoi ?
House : C’est une version un peu condensée…
Amber : Le contexte est important. Mais vous n’parlez jamais à un patient pour des raisons extérieures au diagnostic. Et pourtant, avec celui-là…
Le House et l’Amber du présent regardent le House du passé, assis sur une chaise, s’adresser au patient, couché dans son lit.
House : Ça va mieux ?
Le patient : J’arrêterais jamais la drogue.
House : Vous étiez agent d’change, fils d’un agent d’change, marié, des enfants…
Le patient : Et j’étais malheureux.
House : Vous dîtes que vous étiez malheureux. Parce que vous avez besoin d’justifier le fait que vous ayez tout gâché.
Le patient : Sauf que j’ai pas tout gâché. Enfin, si, c’est vrai, mais j’suis plus malheureux. Plus maintenant. J’m’étais blessé en faisant du ski. Et un jour que les antidouleurs suffisaient vraiment plus, un ami m’a donné d’l’héroïne. A la seconde où c’est passé dans mes veines j’ai cru que… Dieu s’était emparé d’mon corps. C’était comme si la douleur, et le malheur disparaissaient de ma vie et de celle des autres aussi.
House : Mais c’est là qu’vous avez tout perdu.
Le patient : Tout c’que j’avais me suffisait pas. Parce que c’est la réalité qui est abjecte.
Retour dans le présent
House et Amber sont assis par terre.
Amber : Vous voulez dire quoi là ? Que c’est un modèle à suivre ?
House : Il est heureux.
Amber tapote le patient avec la canne de House.
Amber : Il est mort. Vous avez entendu c’que vous vouliez entendre, la question la plus intéressante, comme toujours, c’est pourquoi vous vouliez entendre ça ?
Flashback
House regarde une série B dans la chambre d’un comateux en respirant son oxygène. Foreman entre.
Foreman : Vous volez l’oxygène de cet homme.
House : Y’en a partout d’l’oxygène.
Foreman reprend le masque et le remet sur le patient.
Foreman : Vous avez refusé tous les cas et vous les avez refilé à d’autres médecins.
Foreman éteint la télé.
House : Ils étaient pas intéressants.
Foreman : C’était la condition pour retarder votre incarcération !
House : Bah vous trouverez autre chose pour convaincre la commission. J’sais pas, qu’j’ai pas mis les pieds dans l’bloc le jour où l’plafond s’est écroulé et qu’du coup j’suis pas la cause du problème.
Foreman : Vous m’avez piégé.
House : Pas vraiment. Au début vous étiez prêt à vous parjurer pour retarder mon incarcération. J’me demande si ça serait pas carrément mieux que vous vous parjuriez et qu’au final j’y aille carrément pas.
Foreman : Pourquoi vous faites ça ? Pourquoi vous prenez le risque de gâcher votre vie ?
House : Oh j’risque rien. J’vous connais. Vous êtes un gars honnête. Vous mentirez.
Foreman : Non.
Foreman quitte la chambre sous le regard de House, abasourdi.
Retour dans le présent
House, toujours assis, regarde le patient mort. Amber est à côté.
House : Il est heureux.
Amber : Il est mort.
Amber est debout.
Amber : Ça n’vous a pas inquiété.
House : Bien sûr que si. Mon plan tombait à l’eau.
Amber : Vous vous en fichiez de votre plan, échafauder un autre plan ne comptait pas d’avantage. Wilson ne comptait pas, la prison ne comptait pas… La seule chose qui comptait pour vous, la seule chose qui ai jamais compté, c’était l’énigme.
House : J’avais r’marqué un léger spasme au niveau d’l’éminence ténor.
Flashback
House touche la main du patient.
Voix du House présent : Qui signifiait…
House (passé) : Vous allez mourir.
Le patient : Parce que j’ai mon pouce qui gigote ?
House : Plus l’atrophie du muscle, plus ça me rappelle un speech au Yankee Stadium du joueur de baseball de plus heureux d’la Terre. Additionnez le tout et vous aurez une SLA.
Le patient : Une maladie de Lou Garigue ? On est muré dans son corps on n’peut plus bouger ni parler ? Et on attend… la mort ?
House : Si ça peut vous rassurer au stade où vous en êtes ça devrait pas traîner.
House qui était assis près du patient est tout à coup debout près de la porte.
House : Vous êtes asymétrique.
L’Amber du présent parle au House du passé.
Amber : Attendez, là vous êtes à côté d’la porte qu’est-ce qui s’est passé entre temps ?
House : Alléluia y’a eu un miracle sans précédent, j’ai marché pour venir ici.
Amber : Non. Vous avez escamoté un morceau d’la conversation.
House : Il a juré d’la jouer beaucoup moins perso le temps qu’il lui reste à vivre bla bla bla et au bout de deux bla ça m’a gonflé et j’suis allé vers la porte.
Amber : Nan, vous éludez House.
House : Vous sentez la fumée ?
Amber : Ok, j’ai compris.
Le House du passé reprend la scène du passé.
House : Vous êtes asymétrique. (Il s’approche du patient). Les veines du côté droit sont distendues.
Le patient : Qu’est-ce que ça veut dire ?
House : Et cette boule au niveau d’l’échancrure supra-scapulaire, y’a un truc là-dessous.
Le patient : Quoi ?
House va chercher la machine d’écho.
House : Oh j’suis pas assez bon médecin.
Il fait une écho au patient.
House : Bonne nouvelle. Votre cas est fascinant. La bonne nouvelle pour vous c’est qu’vous vivrez.
On voit l’opération du patient pendant qu’on entend la voix de House.
House : Vous avez inhalé une petite branche, sûrement à un moment de contentement absolu quand vous vous êtes écroulé sur un banc dans un parc. N’importe qui l’aurait recraché en toussant mais votre statut de junkie a neutralisé votre reflexe dussique.
Le patient (voix) : Et elle a poussé ?
House : Grâce aux engrais qu’vous avez pris et à votre système d’irrigation au goutte à goutte imbécile. Tout ça a déclenché une réaction auto-immune qui est, je n’résiste pas à l’envie d’le dire, la racine de tous vos maux.
Retour dans le présent
House est toujours et encore assis et il sourit. Amber est debout.
Amber : Vous souriez.
House : J’ai souri. Je n’souris plus. Parce qu’un moment amusant ne pèse rien quand on sait qu’un ami va mourir.
Amber : Bien sûr que si idiot. Et à sa mort vous allez pleurer un bon coup et retourner à ce qui vous tient à cœur.
House : Tous les patients qu’j’ai traités, seront tout aussi morts que Wilson dans 70 ans. Tout l’monde meurt, c’est absurde.
Amber (qui est à présent assise à côté de House) : Quand vous résolvez une énigme, la vie prend tout son sens et le monde a sa raison d’être. Et, vous en aurez toujours parce que y’aura toujours des gens malades. D’accord c’est vain et c’est absurde mais si ça vous est égal que des idiots vivent, j’comprends pas que vous n’passiez pas outre ce manque de profondeur. Si c’est ça qui vous rend heureux, pourquoi vous auriez besoin d’plus ? Rentrez chez vous.
House se lève, prend sa canne et sort de la pièce. Il arrive dans une autre pièce où les flammes lèchent les murs. Il pousse la porte de la cage d’escalier mais celle-ci est complètement enflammée. Il la referme.
Présent parallèle : Wilson
Wilson et Foreman sont en train de fouiller chez House, à la recherche d’indices sur sa disparition. Wilson a de la nourriture chinoise à la main.
Wilson : Foreman. (Foreman arrive). House ne laisserait pas traîner de la nourriture plusieurs jours.
Foreman : Ses valises sont dans son placard.
Wilson pose la nourriture et se met les mains dans les poches.
Wilson : Si on avait géré les choses autrement…
Foreman : On a fait c’qu’il fallait.
Le téléphone portable de House se met à sonner dans sa maison. Foreman et Wilson vont voir. Foreman décroche.
Foreman : Allô ? J’transmettrais à son comptable. (Il raccroche). Il a posé un lapin à une call-girl avant-hier.
Wilson ouvre le téléphone de House.
Wilson : L’historique des appels. La call-girl… moi. J’ai pas pris l’appel. Le restaurant chinois…
Foreman : Attendez une seconde, c’est qui ça ? Il a appelé quatre fois.
Wilson : Je sais pas.
Retour dans le présent de House
House regarde Amber, puis tente d’avancer sur le plancher grinçant. Une planche craque. House se stoppe net. Il tâte le terrain et avance plus doucement. Tout à coup, le plancher craque totalement et House se retrouve avec les pieds dans le vide, se raccrochant avec ses mains. Il tombe ensuite totalement, se faisant très mal à la jambe, dans la pièce du dessous, enflammée. Il regarde autour de lui. Les flammes lèchent le plafond.
Présent parallèle : bureau du Dr Nolan
Le docteur Nolan reçoit une thérapie de groupe et il est en train de les écouter.
L’un des patients : C’est une catastrophe. Vous imaginez le casse-tête que c’est d’organiser un rendez-vous avec un type du câble vu mes horaires de boulot ?
Le docteur Nolan allait ouvrir la bouche mais Foreman et Wilson font irruption en plein milieu de la séance.
Foreman : House a disparu depuis deux jours. On sait qu’il vous a parlé.
Wilson : Tout c’que vous pouvez nous dire sur son état mental, sur… là où il allait, n’importe quelle info…
Dr Nolan : Constituerait une rupture de confidentialité et une violation d’la loi.
Foreman : Pas si il représente un danger pour lui-même ou quelqu’un d’autre.
Le même patient : Ce sera décompté de nos cinquante minutes ?
Foreman : C’est votre groupe de psychorigides ?
Dr Nolan : Excusez-moi.
Il se lève. Foreman et Wilson sortent de la pièce et Nolan les suit. Il ferme la porte derrière lui.
Dr Nolan : Pourquoi serait-il un danger pour lui-même ?
Foreman : Il n’est pas rentré chez lui mais il n’a rien emporté, même pas son téléphone.
Wilson : Vous ne réagissez pas c’qui m’fait dire qu’il n’a pas fait allusion au suicide mais vous êtes sorti pour nous parler. Il a dû dire quelque chose qui vous inquiète.
Dr Nolan : Il y a d’autres façons de partir pour oublier.
Wilson : La vicodin ?
Foreman : Il a toujours d’la vicodin, il n’a aucune raison d’appeler un psy… Son dernier patient était héroïnoman.
Les trois se regardent.
Dr Nolan : Donc notre échange s’arrête là.
Le docteur Nolan retourne dans son bureau.
Wilson : L’adresse de c’type doit être dans l’dossier.
Retour au présent de House
House n’a pas bougé. Il est allongé au milieu des flammes. Amber a disparu. Stacy apparaît à la place.
Stacy : Et Dieu ? (House relève la tête). Tu allais partir et tu t’es arrêté. Pourquoi ?
On voit Stacy, assise sur une chaise.
House : Ta théorie c’est que j’pars pas parce que j’crois en Dieu ? Il m’rappelle au bercail tu penses ?
Stacy : Le sol qui s’est effondré c’était peut-être un signe. Peut-être que l’univers te déteste. Ou autre chose. Tu n’es vraiment pas croyant ? Même au fin fond d’un tout p’tit recoin de la zone la plus enfouie, la plus sombre de ton esprit ?
House : Non. Sauf qu’y’a le fin fond d’un tout p’tit recoin de je ne sais quelle zone obscure qui est là et qui me…
Stacy : Ça suffit. Tu es dans un immeuble en feu, face à une mort qui est imminente ça suffit !
House : Le pari d’Pascal est un peu facile.
Stacy : C’est de dire que c’est facile qui est un peu facile. Pourquoi ça serait mal ? Ne cherche pas à être logique à tout prix. Tu dois forcément pouvoir te raccrocher à quelque chose.
House : On peut pas s’raccrocher à une chose à laquelle on croit pas.
Stacy : Mais tu mettras un terme à ta vie pour une chose à laquelle tu n’crois pas ? Et l’amour ? J’ai vécu longtemps avec toi, je sais bien qu’tu crois en l’amour.
Flashback
House est à la cafétéria avec Wilson.
House : Foreman a pas voulu m’aider. Autrement dit j’ai besoin d’toi, pour porter l’chapeau.
Wilson : Tu t’rappelles que j’vais mourir ? Hein ?
House : Bah c’est bien pour ça qu’t’iras pas en prison. Avec ton teint frais et ton cancer qui t’ronge, c’est difficile d’avoir les deux mais tu t’en sors bien.
Wilson : Y’a des empreintes sur ces tickets de hockey.
House : J’ai jamais dit qu’c’était moi qui les avais jeté. Mes empreintes sont légitimes si j’t’ai offert ces places de hockey pour t’encourager à rester en vie.
Wilson : Et ça m’a tellement énervé que tu respectes pas mon souhait de vouloir en finir que j’ai balancé des milliers de dollars de tickets dans les toilettes ?
House : Tout c’que j’te demande c’est de créer un doute raisonnable.
Wilson : Super ! Et si y’a même plus de doute et qu’on veut me mettre en prison ou… que j’passe mes derniers mois de procès en procès.
House : C’est un risque que tu vas accepter de prendre.
Wilson : J’ai une certaine réputation. Je dois penser à c’qui restera…
House : Wilson ! Je veux pas rater ce temps avec toi.
Wilson réfléchit pendant un moment.
Wilson : D’accord.
House : Merci. Je savais que j’pouvais compter sur toi.
House se lève, prend des frites de l’assiette de Wilson et commence à partir. Wilson secoue la tête et le stoppe.
Wilson : Attends, attends !
House : Tu veux que j’te rende tes frites ?
Wilson : Je n’porterais pas l’chapeau.
House revient vers lui.
House : Tu peux pas m’faire ça ? On a pas d’autres solutions.
Wilson : Et bah pour cause ! T’as pas hésité à griller la confiance que t’accordait Foreman, parce que tu savais très bien que moi j’te repêcherais. Même quand tu sais que j’vais mourir, tu t’dis ‘’C’est bon il s’ra là pour me repêcher’’.
House : Bah vu qu’t’es là et qu’tu m’repêches, mon hypothèse était pas si foireuse.
House repart vers la sortie. Wilson se lève précipitamment et lui barre le passage.
Wilson : Hé ! Dans peu de temps je s’rais plus là. Si j’fais ça j’te montre une fois d’plus que tes plans malhonnêtes sont toujours récompensés. Il s’rait temps qu’tu apprennes…
House : A m’débrouiller sans toi ?! Si c’est ça la leçon, c’est bon j’vais en avoir l’occasion très bientôt.
Wilson : Tu essayeras de trouver quelqu’un d’autre et ça marchera pas. Et ça serait dommage que ça marche !
House : C’est quoi l’message que tu veux m’faire passer ? C’est que j’vais m’retrouver seul ?
Wilson : Il n’y a qu’une personne sur qui tu puisses compter.
House : J’pensais qu’y’en avait deux.
Wilson : J’suis obligé d’faire ça. Pour toi.
Wilson part. House reste dubitatif.
Retour dans le présent
House est toujours à moitié allongé tandis que Stacy est assise sur une chaise.
Stacy : Wilson a raison. Il a toujours raison. Et il est le bon côté de ta personnalité.
House : Ah j’comprends pourquoi j’suis toujours moche sur les photos.
Stacy : Et comme il a toujours joué ce rôle, tu n’as jamais eu à développer de conscience.
House : Les gens n’changent pas. La conscience n’est pas un truc qui éclos spontanément.
Stacy : Tu te trompes Greg. Et c’est pour ça, que tu as tout à gagner sans lui. Tu es allé chercher en lui ce que tu dois essayer de trouver en toi. (Elle se lève et tend la main à House). Et que tu vas trouver.
House prend la main de Stacy et se relève. Le décor change, ils sont dans une maison, inventée par le subconscient de House. Stacy tient un bébé à la main.
Stacy : Prends ton enfant.
Elle tend l’enfant à House, qui le prend. Il le regarde, ému.
House : Ça c’est une raison de mourir. C’est c’que ma vie aurait pu être et n’sera jamais.
Stacy : Si tu dis que c’est c’qu’elle aurait pu être, c’est que tu peux la vivre maintenant.
House : Tu es mariée. Cuddy est partie.
Stacy : Il y en a d’autres qui sauront t’aimer, il n’y a pas que nous deux.
House et Stacy regardent le canapé. On y voit House le bras autour des épaules de Domenica. Il l’embrasse.
House : Pourquoi ça serait si facile ?
On voit House entouré de call-girls.
House : Ce sont des clichés. Ridicules fantasmes.
Stacy : Greg, arrête.
House (qui se recouche par terre) : Que tout mon corps rejette au plus profond d’ma chair.
Stacy : Debout, lève-toi. Il n’est pas question que tu meurs ici !
House est de nouveau dans l’immeuble en flamme, allongé. Stacy a disparu. Cameron apparaît.
House : C’est ça l’enfer ? Une cohorte de gens qui défilent pour me convaincre de vivre ?
Cameron s’assoit près de lui.
Cameron : Qui vous dit qu’j’veux vous convaincre de vivre ?
House est à présent assis, face à face avec Cameron.
House : J’m’attendais pas à tant de haine de votre part.
Cameron : Je n’vous hais pas. Je vous aime.
House : Et pour vous je mérite la mort ?
Cameron : Mais pas comme un châtiment. Ce serait… une récompense. Je crois… que vous avez suffisamment souffert. Vous avez assez donné d’ce côté-là. J’crois même que… vous avez le droit de… dire stop.
House : Comme Wilson.
Cameron : Comme Wilson. Vous l’comprenez quand il choisit d’arrêter la souffrance pour ne plus la subir. Pourquoi ne pas vous faire ce cadeau ?
Présent Parallèle : Wilson
Wilson sort d’une voiture en compagnie de Foreman. Il regarde autour de lui.
Foreman : Ce serait l’adresse du patient ça ?
Wilson : Tout l’monde ment. (Les deux restent statiques, regardant un peu autour). Vous sentez la fumée ?
Wilson et Foreman s’avancent rapidement puis se mettent à courir. Ils voient alors l’immeuble en feu. On entend des bruits de sirènes de pompier. Wilson et Foreman courent en direction de l’immeuble.
Retour au présent de House
House et Cameron sont allongés sur le côté, face à face.
Cameron : Laissez-vous aller. Comme si vous dormiez.
House : Je sais qu’j’aurais pu éviter ça.
Cameron : Comme souvent et à chaque fois qu’vous avez tout gâché.
House : Nan mais là c’était différent.
Cameron : C’est toujours différent. Mais les raisons n’changent pas. Vous êtes arrogant, autodestructeur, vous n’pensez qu’à vous…
House : Pendant c’moment avec le patient, dans c’morceau d’conversation qu’j’ai passé sous silence, j’lui ai dit qu’il allait mourir.
Flashback
House est assis à côté du patient dans sa chambre d’hôpital.
House : Si ça peut vous rassurer à ce stade ça devrait pas traîner.
Grand blanc.
Le patient : Laissez-moi m’accuser. Prendre votre faute à mon compte.
House : Vous… vous n’me devez rien.
Le patient : Vous avez tenté d’me sauver.
House : J’ai échoué, les intentions ça compte pas, y’a qu’les actions.
Le patient : Une tentative est une action. Pourquoi vous refusez House ? Vous falsifiez mon dossier en disant qu’j’suis entré à l’hôpital quelques jours plus tôt, j’dirais aux flics que vous avez imbuvable et qu’j’ai jeté votre paquet d’tickets dans les toilettes.
House : Bah… Merci. (House se lève et se dirige vers la sortie). C’est parce que vous allez mourir que vous faites ça ?
Le patient : Je l’fais parce que j’ai plus rien à perdre surtout.
House : Quand vous étiez bien portant vous n’vous souciez d’personne et vous êtes prêt à aider un inconnu à l’approche de la grande faucheuse ? Donc vous êtes bien plus généreux mourant que quand vous étiez valide. Et le monde entier gagne en humanité parce que j’vous ai pas sauvé. Du coup j’me demande, pourquoi j’m’apprête à vous dire que vous êtes asymétrique.
La Cameron du présent est dans le passé de House et s’adresse à lui directement.
Cameron : Qu’est-ce que vous voulez dire ? Que vous vous intéressez plus à cet homme qu’à vous-même ? Vous vous êtes toujours plus intéressé à l’énigme qu’à vous-même.
House : J’aurais pu garder ça pour moi et ça serait resté une énigme. Mais j’ai ouvert la bouche parce que j’ai vu autre chose.
Cameron : Ça n’change rien vous ne vous disputeriez pas avec moi alors que les flammes vous lèchent les pieds. Vous avez peur de prendre la décision vous-même alors vous continuez notre discussion jusqu’à ce que le sort décide à votre place ! Vous vous dérobez lâchement ! Et le plus grave, c’est qu’vous êtes si lâche que vous refusez d’admettre que vous vous dérobez lâchement.
Retour au présent
House est allongé par terre, les flammes l’entourent. Cameron est en face de lui.
House : Vous avez raison. Mais j’peux changer.
Il se relève. Il est seul au milieu des flammes. Il avance vers la sortie.
Présent parallèle : Wilson et Foreman
Wilson et Foreman sont en train de courir vers l’immeuble en feu, les sirènes de pompiers retentissantes derrière. Ils s’arrêtent et voient la silhouette de House qui s’avance vers la porte de sortie. Wilson et House s’échangent un regard. Une poutre en feu s’écroule sur House. Wilson se met à courir vers l’immeuble mais Foreman le retient. Les fenêtres explosent devant eux. Wilson et Foreman se baissent pour se protéger. Puis, Wilson se relève et regarde en direction de l’immeuble.
Avancée dans le temps
L’immeuble a été éteint. Des camions de pompiers sont devant et des pompiers font des va-et-vient. Taub, Adams et Park ont rejoint Wilson et Foreman.
Adams : Il a très bien pu s’en sortir.
Park : On retrouve parfois des survivants. Même après des catastrophes aussi terribles.
Taub : J’crois qu’ils sortent un corps.
Wilson est assis par terre, une couverture sur le dos et un gobelet de café à la main. On voit les pompiers qui évacuent un corps sur une civière. Les pompiers parlent entre eux et mettent les corps morts dans un camion. Wilson, Taub, Adams, Foreman et Park observent la scène.
Avancée dans le temps
Wilson est à la morgue. Il patiente dans un couloir attendant les résultats que Foreman va lui apporter. Foreman sort d’une pièce et vient devant lui.
Foreman : Le légiste confirme que c’est lui.
Foreman baisse la tête et s’adosse au mur tandis que Wilson ne dit pas un mot.
Avancé dans le temps
Enterrement de House. Un vase contenant ses cendres est posé. Wilson est au bord des larmes. Tous les proches de House vont parler tour à tour.
Park : House m’a embauché alors que personne ne voulait d’moi.
Adams : Il m’a viré. Grâce à lui j’dirais que j’ai eu le cran d’me faire virer.
Masters : Il m’a donné la force de partir.
La mère de House : Gregory était… il était un bon fils.
On voit le visage attristé de tous ceux qui sont présent.
Stacy : C’était… un compagnon difficile. Mais… je n’ai jamais cessé d’l’aimer.
Domenika : Il a été mon mari pour de vrai. J’ai pas pu m’empêcher de l’aimer.
Foreman : Il a été mon patron, il a été mon employé. Et dans les deux cas… il m’a beaucoup appris.
Taub : Il m’a aidé à être un meilleur père. Même si c’n’était pas forcément intentionnel.
Numéro 13 : Il avait accepté d’me tuer. J’lui en serais toujours reconnaissante.
Chase : Il était pas toujours facile à gérer…
Cameron : … Mais au fond… Il savait comment aimer.
Wilson : C’était mon ami. C’qu’il ne faut pas perdre de vue c’est… C’qu’il faut se rappeler et ne jamais oublier c’est que Gregory House a sauvé des vies. C’était un guérisseur. Et au bout du compte… House était un connard. Il se moquait de tout le monde : des patients, de ses collègues, de ses amis, de tous ceux qui ont partagé sa vie, de ceux qui n’partageaient pas sa vision délirante de l’intégrité, il prétendait être dans une quête héroïque de la vérité mais la vérité , c’est que c’était un petit con aigri qui prenait plaisir à rendre les autres malheureux et il le prouve encore en mourant comme un égoïste, assommé par la drogue sans penser un instant à son entourage ! (L’audience s’échange des regards gênés). Il a trahi absolument tous ceux qu’il aimait. (On entend un téléphone qui sonne). Téléphone. Quand j’pense aux millions d’fois où il a eu besoin d’moi et là où pour une fois j’aurais … Mmh. (Le téléphone continue de sonner). Oh s’il vous plait ce sont des obsèques ! Je sais pas répondez. (Le téléphone sonne plus fort, du côté de Wilson. Wilson le sort de sa poche). Ah… j’suis d’autant plus gêné. J’étais persuadé d’l’avoir éteint. Mmh… Et c’est même pas l’mien.
Wilson ouvre le téléphone et un message s’affiche : SHUT UP YOU IDIOT. Il marque un temps d’arrêt. La scène passe dehors, on voit Wilson qui est en voiture, s’arrête et sort. Il regarde autour de lui puis s’arrête, surpris. On voit House assis sur des marches d’escaliers. Wilson s’approche.
House : Salut.
Wilson : Qu’est-ce que…
House : J’suis sorti par derrière.
Wilson : Et le cadavre ?
House : J’ai… changé les dossiers dentaires.
Blanc.
Wilson : C’est toute ta vie que tu sacrifies. Y’a aucune marche arrière possible. Tu iras en prison pendant des années. Tu pourras plus jamais exercer la médecine.
House : J’suis mort Wilson. Tu les vois comment tes cinq derniers mois ?
House sourit et Wilson se met à rire.
Avancement dans le temps
On voit Chase, Park et Adams dans les locaux où ils exerçaient avec House. Adams et Park sortent et Chase se rend dans le bureau qui appartenait à House. Il attrape la balle rouge et grise avec laquelle jouait House. On voit sur la porte l’inscription « Robert Chase MD. Department of diagnostic medicine. » On voit ensuite Taub avec ses deux filles, son ex-femme et Ruby qui sont au restaurant. Puis, on voit Cameron aux urgences. Elle ouvre son ordinateur et tombe sur une photo d’elle en compagnie de Foreman, Chase et House. Elle sourit avant de se diriger vers son compagnon et son enfant qu’elle prend dans ses bras. Enfin, Foreman est dans son bureau, en train de lire un dossier. Il le pose sur la petite table bancale à côté de lui. Il regarde en dessous pour voir ce qui la calle et trouve la carte de médecine de Gregory House. Il se met à sourire.
Retour à House et Wilson
Gros plan sur House. Il retourne à sa moto, juste à côté de Wilson, lui-même sur une autre moto. Ils sont tous les deux mal rasés, avec un blouson en cuir.
Wilson : Quand le cancer commencera à s’emballer…
House : Le cancer c’est chiant.
Il enfile son casque de moto. Wilson met des lunettes de soleil avant de faire de même. Puis ils démarrent et on les voit disparaitre dans la campagne.
Finale.